Apologie de la conscience

Qui donc êtes-vous, pour penser pouvoir me juger ?
Puisque vous êtes vous-même rempli de saletés,
Il faudrait au moins vous nettoyer
Avant même  de penser pouvoir me ménager

Vous ne vous êtes vous-même pas dépouillé de toutes saletés
Or, c’est moi que vous voyez amplement souiller
Il est vrai que je ne suis pas épuré
Spirituellement je vis dans l’indignité
Mais vous, soi-disant juge, vous n’êtes pas mieux placé
Pour penser pouvoir m’interroger
Car, si je suis couvert de saletés
C’est à cause de vos lois de société
Prétendant à tout régulariser, à  tout réguler
M’efforçant d’adopter la conformité
Vos lois ne font que créer   l’inégalité
Et chaque jour vous prêchez la fraternité
Pourtant vous vous sentez à l’aise que ce monde soit mal- organisé
Vous courez après la futilité, l’individuelle prospérité
Cependant, vous faites semblant de courir après la solidarité  et l’égalité
Quelle grande  fausseté !

Vous vivez dans la honte et l’indignité
Et vous pensez  pouvoir me prêcher
Vous insinuez  pouvoir m’enseigner
Les foutues lois de la moralité
Sans vouloir vous offenser,
Je vous dis que votre prétention  est erronée
Puisque, ce qui est moral pour vous
Peut bien ne pas l’être  pour nous
La morale est votre propre invention
La raison est également  votre création
Rien que pour prétendre  m’aider à distinguer le bien du mal
Le sensé et le banal
Ces notions sont donc sont sociales, sociétales
Par contre, celle qui nous anime est normale et originale
D’où  personne ne peut juger personne.
Nul ne peut prétendre être  mon juge
Parce  que, c’est dans le tribunal du cœur qu’est installé mon seul et unique juge
Il est le seul qui m’a toujours jugé
Et ce juge est donc nommé ‘’ conscience ‘’
Il est animé par le maitre de ‘‘l’intelligence’’
, impartial comme la science
Et nous enseigne  tous la tolérance  et la patience

La conscience est notre seul  juge, elle me ronge
Quand je dis ou fais quelque chose qui est synonyme de mensonge
Mais elle me rend joyeux
Quand je rends mes semblables heureux
C’est là, ladifférence entre votre juge
Et notre juge
Le vôtre s’appuie sur la moralité
Etablie par la société  pour juger
Alors que, le nôtre c’est la conscience
Celle qui est née  avec nous
Et qui vivra éternellement avec nous
Chez elle demeure la dignité, l’impartialité
Elle est le propre de la personne humaine
La seule qui puisse nous rendre sain et saine
La seule qui juge en tout temps, en toutes circonstances
Aucun juge n’a jamais su garder  autant de constance
Nul n’a jamais  conservé autant d’indulgence.

Extrait du Prochain traité littéraire’ ’Apologie de la conscience’’
Tchad fausny JEAN-MARY  Tel : 3646 3555
jftchad@hotmail.com